Tous les marathons se courent sur une
distance équivalente : soit 42,195 km. Je le précise car c’est une
question fréquente des non-initiés : et il faisait combien ton
marathon ?
Mais le « Médoc » (comme l’appellent
les connaisseurs) se révèle beaucoup plus original que les autres :
- le parcours magnifique nous permet de
traverser les plus grands crus du Médoc (et du monde !) : Léoville
Barton, Lagrange, Lafite, Branaire Ducru (seul château où la châtelaine salue
les coureurs !), Haut Bages Libéral, Beychevelle, Phélan Ségur… et bien
d’autres
- le déguisement est de mise ; pour
2013, le thème était la science-fiction
- les orchestres jalonnent le chemin et
donnent le rythme
- il n’est pas répertorié : trop
difficile, les côtes de Cos d’Estournel puis du Crock et la dernière, la plus
vicieuse qui nous amène au 38ème kilomètre sur la ligne droite
interminable, mais plus courte cette année, qui clôt cette course
- les ravitaillements sont plus
fréquents et on y boit du vin !
- on ne gagne pas d’argent ! mais
son poids en vins (de grands vins !)
- les bénévoles sont plus de 3 000 et
ils sont vraiment très sympas
- on finit sur un tapis rouge :
comme les stars !
- les spectateurs sont chaleureux et
les enfants nous tendent leur main
- l’organisation est parfaite et
l’ambiance festive : merci à Vincent Fabre, le président de l’association
et à toute son équipe.
Cette année, contrairement à
l’édition précédente, le temps a été idéal : ciel gris, nuageux,
températures fraiches (entre 16 et 20°C), petite brise sympathique pour
ventiler les coureurs.
Notre équipe s’était retrouvée la
veille pour un diner « pâtes » au restaurant « La Boule
d’Or » dirigé par Jean-Claude Bonnefons : il faut emmagasiner les sucres
lents la veille pour tenir longtemps.
Le lendemain vers 8h30, certains
d’entre nous se sont retrouvés sur les quais de Pauillac, à l’Hôtel France
Angleterre, dirigé par Monique Dutheil. Toujours accueillante, je lui donne un
T’shirt du marathon (réservé aux coureurs), car avec son équipe, ils sont
largement impliqués dans le service des marathoniens.
Et ensuite, il s’agit de se placer
sur la ligne de départ. Cette année, nous sommes partis dans l’autre
sens par rapport à nos habitudes. Luce et Laurent, deux de mes coéquipiers
ont eu la gentillesse de courir avec moi. Malheureusement, nous nous sommes
perdus au 20ème kilomètre, lors d’un ravitaillement.
Un quart d’heure plus tard, je suis
tombée sur Eric et Pierre (déguisés en répliquant de « Blade Runner »,
les cheveux blondis, le visage peinturluré). Nous avons fait quelques
kilomètres ensemble jusqu’à un autre ravitaillement où je les ai égarés. Les
kilomètres sont passés avec rapidité ; après la traversée de Phélan Ségur,
je savais que c’était gagné : plus que 8 km à parcourir ; une
broutille ! Mais, mes jambes, alertes jusque-là, avaient décidé de limiter
leur vitesse (malgré l’absence de radar et de gendarmes !).
Enfin, deux kilomètres avant
l’arrivée, Pierre m’a rattrapée ; Eric s’était arrêté pour étirer ses
muscles contractés. Quelques minutes avant le tapis rouge, deux membres d’un
château rival ont osé nous narguer en nous doublant. J’ai conseillé à Pierre,
qui trépignait sur place, de « lâcher les chevaux » et de défendre
l’honneur de notre équipe. Il les a doublés sans aucun souci !
Et puis, ce fut le tapis rouge,
quelques sanglots de fatigue coincés dans la gorge et à gauche, un homme en
rouge qui se précipite sur moi : ciel mon mari ! Il ne devait pas
courir mais n’a pas pu résister à la tentation : il restait un dossard !
Et notre équipe fut brillante, encore
une fois !
Merci à tous ses membres (les très
rapides, les moins rapides et les plus lents mais pas moins courageux).
David Antoine est arrivé second,
derrière Thierry Guibault. Il avait gagné cinq marathons du Médoc.
Chez les féminines, ce fut une belle
victoire pour Stéphanie Viaud que son mari Joël, accompagnait. Elle est arrivée
avec 8 mn d’avance sur Nathalie Vasseur, l’habituelle championne. Un beau
cadeau pour son époux qui fêtait le lendemain ses 50 ans.
Nos chevaux légers ont bien combattu,
puisque : Christophe (5ème), Eric (6ème) et
Jean-Jacques (17ème), ainsi que Sylvain ont talonné les meilleurs. Quant aux
femmes, Marciana, notre championne de cœur,
et Marie-Caroline (nouvelle et charmante recrue), nous ont permis de
remporter la première place en équipe féminine avec Stéphanie.
Thierry (mon frère), Habib (l’adjoint
de notre chef de culture), Antoine (ami fidèle), Luce, Laurent, Pierre et Eric
(celui d’Arsac) ont fini avec brio.
La remise des prix a mis en vedette
Brane-Cantenac (dirigé par mon frère Henri) mais l’équipe de Villegeorge a
brillé par sa seconde place et de nombreuses premières places (féminines,
vétéran, couple…).
Un diner convivial nous a rassemblés
à Villegeorge autour d’un délicieux méchoui, arrosé de vins, bien entendu.
Bravo à toutes et à tous ! On se
prépare déjà pour la 30ème édition en 2014. Christian Seguin,
journaliste reconnu à Sud-Ouest et ami proche nous a affirmé qu’il s’inscrivait
pour le prochain.
