mercredi 22 mai 2013

Silence, ça pousse !
Depuis mercredi, Hervé Bassan, entrepreneur viticole, est à l’ouvrage. Aidé de Boris et Tony, il plante à la machine 3,5 hectares sur les parcelles de la Verdotte., commune de Cantenac en appellation Margaux
Il utilise un procédé révolutionnaire en viticulture. La parcelle a préalablement été délimitée à l’aide d’un GPS qui a enregistré les coordonnées et va alors guider le tracteur dans les futurs rangs de vignes. Plus besoin de chauffeur au volant, sauf au changement de rang!
A l’arrière du tracteur, Hervé et Tony sont installés sur une « plate-forme de plantation » de part et d’autre d’un coutre, sorte de grande dent qui va d’abord ouvrir un sillon pour l’installation des marquants et des plants puis le reboucher pour les maintenir en place. Le tracteur est également équipé d’un grand réservoir à eau qui va permettre d’ajouter une quantité d’eau, définie en fonction des paramètres de la parcelle, pour chacun des pieds, dans notre cas ce sera 3l. Ils doivent donc travailler de concert, Tony place le marquant  (le petit piquet qui sert de tuteur et de protection à la jeune pousse) juste après l’ajout d’eau et Hervé enchaine avec le plant ; la synchronisation doit être parfaite et la concentration maximale. Une fois lancé dans le rang le tracteur ne s’arrêtera qu’à l’autre bout, un marquant mal placé ou une perte dans le rythme et la plantation sera mal faite, nécessitant un arrêt dans ce processus bien huilé.
Les plants sont préalablement préparés par Jean-Claude, notre tractoriste, en effet il faut recouper les racines à l’aide d’un sécateur pour donner de la vigueur au plant et favoriser son implantation.
 En 3 jours et demi, ce sont 13 400 pieds de Merlot et 12 000 pieds de Cabernet Sauvignon qui ont donc été plantés. Sans l’aide de cette machine, il aurait fallu 3 semaines.
Un bémol tout de même : cette technique nécessite des sols parfaitement préparés pour que le GPS ne se dérègle pas et que les plants soient alignés et équidistants les uns des autres.
D’ici 3 ans, ces parcelles rentreront en production pour le Château La Tour de Bessan.


SOIREE WINE BUSINESS CLUB

Jeudi 16 Mai le Wine Business Club, présidé par Alain Marty, journaliste et animateur de la fameuse émission “In Vino BFM”, se réunissait à l’Hôtel Bristol.
 
Après une conférence sur l’Afrique du Sud et les partenariats culturels avec la France, l’ensemble des personnes présentes a participé à une dégustation très éclectique : un rosé de Provence de Bernard Magret, des eaux de vie de Glenlivet, du Cognac de la famille Godet, du Champagne Perrier Jouet, deux vins blancs de Loire du Château de Fontenay…et quelques vins d’Afrique du Sud. Je présentais l’Etoile de Villegeorge 2010 qui a eu beaucoup de succès, certains dégustateurs revenant y goûter une seconde fois.

Deux interviews ont ponctué la dégustation : Alain Marty a mis en avant deux dirigeants : en premier lieu le Président de Delpeyrat, Thierry Blandinières, puis le Directeur Général d’HSBC, Jean Beunardeau, dont j’ai eu le plaisir de partager la table.

Le diner, élaboré par le chef étoilé, Eric Fréchon, a réuni tous les convives autour des vins. Nathalie Carli, propriétaire du Château de Fontenay a présenté ses deux vins blancs : le premier un Sauvignon 2011, en appellation Touraine, d’une grande netteté, exprimait le fruit mûr et la minéralité de son cépage. Le second, un chenin demi sec 2009 (IGP Val de Loire), étonnait par son équilibre : les sucres résiduels tempéraient parfaitement l’acidité de ce cépage.
Les mariages avec les plats étaient parfaits.

Puis une petite pause dans le diner avec la présentation du livre très romanesque de Christine Kerdellant, directrice adjointe de l’Express et directrice de la rédaction de l’Expansion, “J’ai bien aimé le soir aussi”. Un roman écrit à deux : une même histoire narrée par les deux protagonistes.

Puis ce fut mon tour de présenter les deux vins servis sur le plat principal.
George Lepré, sommelier de renom et chanteur d’opéra de grande classe, était là pour mettre en avant les vins et leurs productrices. Il m’avait très rapidement mis au courant de certaines subtilités : le millésime du Villegeorge avait été caché et devait être trouvé par les membres du WBC. J’ai donc présenté les deux vins : Duplessis 2007 et Villegeorge 2006 (sans prononcer l’année, bien sûr!) en répondant aux questions de Georges Lepré. Ces deux vins ont été servis sur un quasi de veau aux morilles et asperges vertes : un véritable délice et une excellente association.
Mes voisins de table ont tenté subtilement de me faire parler mais ce fut peine perdue!
Le moment du dépouillement a permis de découvrir quelques réponses incongrues : 2010, 2000 mais d’autres plus logiques : 2002, 2005.
Un tirage au sort a été organisé de façon à récompenser un unique gagnant.
A ma table, mon voisin de droite, très modeste dans ses capacités gustatives, avait trouvé la bonne réponse ainsi que Monsieur Blandinières.

Le repas s’est terminé sur un clafoutis aux poires et aux amandes servi avec un Clos Haut Peyraguey 2009, de belle facture, élaboré par Martine Langlois-Pauly avant qu’elle ne vende sa propriété à Bernard Margrez.

Ce fut une soirée très réussie où les vins ont été mis à l’honneur grâce aux interventions d’Alain Marty et Georges Lepré, à la cuisine d’Eric Fréchon, à la qualité du service et à la gentillesse de tous les participants.