lundi 31 octobre 2011

THE LURTON EXPERIENCE A NEW YORK

Le mercredi 19 Octobre les Lurton du Vin organisaient leur première dégustation commune à New York chez Benoit, une brasserie française bien implantée.


Christine, François, Jacques, Marc, Pierre, mes cousins et mes frères et sœurs : Sophie, Bérénice, Denis, Thierry étaient venus représenter leurs vins et ceux des absents : mon oncle André et mon frère Gonzague. Nous étions donc 10 représentants de l’association les Lurton du Vin. Pour ma part, j’avais choisi de présenter le millésime 2009 très prisé du marché américain.
Le début de cet évènement était prévu à 11h30, mais c’est aux environs de 13h qu’il a véritablement démarré : la journée était pluvieuse et de nombreuses autres manifestations autour du vin avaient lieu le même jour. Nous avons accueillis 31 journalistes et 47 personnes représentant les acheteurs et les vendeurs de nos vins.
Un premier évènement réussi au vue de l’enthousiasme des personnes présentes.
Il y a effectivement peu de famille du vin qui peuvent rassembler autant de personnes avec une si grande diversité de vins.
Le soir un diner à la brasserie Benoit a permis à chacun d’entre nous de mieux faire connaissance avec les productions des autres et de faire le bilan de cette première dégustation commune.
Compte tenu de l’accueil très positif, nous envisageons de programmer un évènement similaire lors de Vinexpo Hong Kong.

Les Médocaines, du quatuor au trio

Fondé en 2005, à la veille des vendanges, les Médocaines réunissent quatre propriétés faisant partie de la famille des Crus Bourgeois :
Château Paloumey dirigé par Martine Cazeneuve, Château La Tour de Bessan , Château Loudenne dirigé par Florence Lafragette et Château du Taillan, propriété d’Armelle Falcy-Cruse et ses sœurs.
Pendant 6 ans, les ateliers des Médocaines ont montré leur succès, en particulier l’atelier vendanges qui permettait à des amateurs de venir cueillir les raisins et de suivre leur parcours en vinification lors d’une journée partagée entre deux propriétés.
En Octobre 2011, à l’issue des derniers ateliers vendanges, j’ai décidé de me retirer de ce groupe.
Depuis plusieurs années, Florence Lafragette est partie travailler chez l’Oréal ; la plus jeune et la plus inventive des Médocaines nous a manqué. D’autre part, nous avons développé d’autres relations oenotouristiques et en particulier avec les châteaux de certains de mes frères et sœurs. Je souhaitais donc recentrer ma communication sur mes trois propriétés ainsi que sur le nom de Lurton. Nous avons créé il y a 3 ans l’Association des Lurton du Vin ; je fais partie du Bureau et nous développons notre communication à travers le site : www.lurton.com ainsi que par des évènements qui nous rassemblent. Il m’a semblé qu’il devenait difficile de pouvoir assurer avec la même disponibilité notre présence dans l’équipe des Médocaines. Je ne doute pas que mes trois amies viticultrices continuent de développer des activités oenotouristiques innovantes. Le site  www.lesmedocaines.com continuera à vous donner toutes les informations sur leurs nouvelles aventures.
Merci à Martine, Florence et Armelle pour ces années passées à réfléchir, à innover, à se soutenir dans les périodes difficiles et à communiquer toujours dans un esprit commun sur le bonheur d’accueillir nos visiteurs et de leur faire partager notre passion du vin.

mercredi 26 octobre 2011

COMPTE RENDU VENDANGES 2011


Les écoulages viennent de se terminer. Nous faisons donc un bilan chiffré de cette récolte 2011, avant de pouvoir faire un bilan qualitatif. Effectivement, il faut attendre les assemblages et avant tout, la fin des fermentations malolactiques pour définir les lots de Grands Vins et de seconds vins.

Les rendements sont en baisse, comme prévu. Le Château La Tour de Bessan a le rendement le plus bas : 29,87 hl/ha ; la grêle du 5 Juin, alliée à la météo aléatoire (variations thermiques et hydriques), en est responsable. Au Château de Villegeorge et au Château Duplessis, on atteint les 40hl/ha . Ces faibles rendements vont jouer de manière importante sur le prix de revient du vin : les travaux viticoles sont liés à la surface.

En ce qui concerne les degrés naturels, ils oscillent entre 12,65 et 13, 44 sur les Merlot de Margaux, et de 11,62 à 12,92 sur les Cabernets. Les acidités de départ sont relativement basses sur cette AOC : de 2,37 à 2,89 (en g/l H2SO4) sur les Merlots et de 3,23 à 4,45 pour les Cabernets.

A Villegeorge, les degrés sont plus disparates : 11°5 à 13°78 pour les Merlots, 11,94 à 12,66 pour les Cabernets. Les acidités sont un peu plus élevées : de 2,66 à 2,92 pour les Merlots et 3,76 pour les Cabernets.

Duplessis montre des degrés naturels assez proches : 12 à 12,91 pour les Merlots et 12,85 à 13,16 pour les Cabernets. Les acidités sont particulièrement basses sur ce millésime, comparé aux autres années : de 2,52 à 3,04 sur Merlot et de 3 à 3,17 sur Cabernet Sauvignon.

Les durées de macération sont les suivantes :

Margaux : Merlot 12 à 24 jours, Cabernets : 20 à 23 – moyenne globale de 21 jours

Haut Médoc : Merlot 13 à 19 jours, Cabernets : 16 à 24 – moyenne globale de 21 jours aussi

Moulis : Merlot 12 à 24 jours, Cabernets : 17 – moyenne globale de 17 jours aussi

Les volumes de presse sont variables selon les chais : 16% à Margaux et 11% à Villegeorge et Duplessis.

Les fermentations malolactiques sont en cours ; les chauffages sont mis en route depuis quelques jours afin de maintenir les vins aux environs de 18°C.


mercredi 19 octobre 2011

Suite des vinifications - 17 Octobre 2011

La semaine du 10 au 14 Octobre est marquée par la suite des écoulages.

La Tour de Bessan est le seul chai où tout est fini : écoulages comme pressurages ; vendredi 14 octobre, nous avons dégusté les dernières presses.

A Duplessis, les avatars techniques continuent : la canalisation d’eau du puits a eu la bonne idée de céder sous une dalle en béton ! Il va falloir faire une intervention rapidement : nous coupons ce réseau temporairement.

Les travaux de toiture et la réfection des hangars sont en progression ; la propriété s’embellit !



A Villegeorge, on stoppe les écoulages quelques jours : Jacques Boissenot a fait le point mercredi ; certains Cabernets Sauvignon peuvent encore cuver. Jean-Denis branche le nouveau chauffage afin d’éviter que les températures ne tombent. Il est important de maintenir celles-ci entre 17 et 19°C afin de favoriser le développement des bactéries lactiques, responsables de la fameuse fermentation malo-lactique découverte dans les années 50 par Emilie Peynaud et M. Ribéraud-Gayon. Cela correspond à une seconde fermentation qui voit l’acide malique disparaitre au profit de l’acide lactique : c’est à la fois une réaction qui assure la stabilisation du vin et sa désacidification.

Emilie et moi sommes avides de terminer ces dégustations journalières de presses ; celles-ci se révèlent de qualité mais il s’agit d’un concentré de tannins (on presse le marc, c'est-à-dire les peaux après vinification). La dégustation de tous ces vins est difficile pour des palais féminins ! Enfin, la fin de cette période approche ; nous avons hâte de découvrir les vins après les fermentations malolactiques ; ils seront beaucoup plus souples.

Nous avons ensemencé certaines cuves à Duplessis, les bactéries se sont bien développées et l’acide malique a chuté. Il a disparu sur certains lots.





mercredi 12 octobre 2011

Ecoulages et presurages

A partir du 3 Octobre, nous avons tous repris un rythme plus normal.
Certains sont repartis à la vigne : Saïda et Sandrine baissent les fils de levage pour permettre les travaux d’hiver ; Jean-Claude et Jérôme ont démonté les têtes de récolte des machines à vendanger.
Les autres sont dans les cuviers pour assurer les écoulages, décuvages et pressurages. Même si les journées se terminent à des heures plus décentes, cela reste un travail physique, en particulier le décuvage : il faut rentrer dans la cuve préalablement écoulée et bien dégazée pour enlever le marc à la pelle. Il fait chaud, il y a parfois des poches de CO2 : il faut toujours travailler en binôme ; un dans la cuve et l’autre à la porte de celle-ci pour vérifier que son coéquipier est bien en forme. En fonction des lieux, les pressoirs ne sont pas les mêmes :
Villegeorge et La Tour de Bessan bénéficient de pressoirs pneumatiques haut de gamme ; pour Duplessis, nous avions opté pour un pressoir vertical (qualitatif mais demandant beaucoup de manipulation), mais celui-ci a décidé de tomber en panne en plein pressurage ! La réparation paraissant impossible et surtout aléatoire (le pressoir avait été révisé totalement avant les vendanges !), Emilie a trouvé rapidement  un autre appareil à louer : un pressoir horizontal de qualité. Ce souci passager a perturbé Habib et ses coéquipiers. Lundi soir, il a fallu envelopper les cages de marc afin d’éviter toute altération et attendre le lendemain de pouvoir enfin presser le reste de la cuve. Aucun souci de perte de qualité, mais la gestion habituelle de l’imprévu !
Toute la semaine, Emilie et moi, avons joué les intermittentes de la dégustation : cuves en fin de vinification et presses à assembler par qualité.
Nous étions heureuses de faire une coupure ce week-end : nos papilles se mettent au repos aussi !
Les volumes écoulés sont moindre que les années précédentes, les rendements se précisent à la baisse. Dans une semaine, nous aurons les chiffres finaux.

dimanche 2 octobre 2011

Nos troisièmes vendanges avec l’Hôtel Fouquet’s Barrière - 1 er Octobre 2011


Il est 8h30 précise quand le bus arrive à l’Hôtel du Golf au Pian Médoc : Christian a mis un point d’honneur à ce que l’équipe arrive à l’heure.

A 9h30, les équipes de l’Hôtel Fouquet’s Barrière (15 personnes), de Ricoh (9 personnes), accompagnées de Jean-François Reboth (journaliste à France Soir) et d’Antoine et Serge, représentants du Pays du Gabardan ainsi que Fabrice, notre nouveau sponsor avec Primazur, sont sur le terrain : nous avons gardé 11 000 pieds de vieux Cabernets Sauvignon pour cette récolte 2011 au lieu-dit La Morère. Frédéric, amateur de Villegeorge, qui fréquente avec assiduité le Fouquet’s est venu aussi avec sa charmante compagne, apporter sa contribution à cette récolte.

Il faudra 4 heures d’intense travail (nous avons supprimé la pause-café !) pour que nos valeureux vendangeurs, aidés de notre équipe, remplissent quatre bennes de vendange et viennent à bout de la parcelle. A 13h30, la dernière remorque se vide et tout le monde se retrouve autour d’un pique-nique bien mérité.

Ce sont donc 36 hl, soit un potentiel d’environ 4 500 bouteilles, qui ont été vendangés.

Bravo à nos coupeurs, porte hottes, chauffeurs de tracteur d’un jour, qui ont mis toute leur énergie dans ce projet.

C’est mon frère Gonzague, qui nous accueille le soir pour le diner de gala qui clôture cette belle journée au Château Durfort-Vivens, second cru classé de Margaux.

L’ambiance est chaleureuse et détendue, les mines joyeuses, ce projet est rassembleur et motive tous les participants ; nous préparons déjà la prochaine étape qui va concrétiser ces trois vendanges : le 25 Novembre nous planterons les premiers arbres au Pays du Gabardan.

samedi 1 octobre 2011

VOYAGE AU PAYS DU GABARDAN : 30 SEPTEMBRE 2011

VOYAGE AU PAYS DU GABARDAN : 30 SEPTEMBRE 2011


8h dégustation des presses à La Tour de Bessan : il faut faire des sélections cohérentes ; nous décidons de garder les P1 et d’assembler les égouttages (ce qui sort du pressoir au remplissage) et les P2 (obtenus lors de la pression la plus élevée).

Ensuite, j’abandonne mes troupes au bon soin d’Emilie, en toute confiance, pour aller chercher Pierre Ferchaud, directeur général de l’Hôtel Fouquet’s Barrière et notre fidèle photographe , Nicolas Tucat. Après un jeu de cache-cache involontaire, nous retrouvons enfin Pierre dans les dédales de la gare (bravo pour la signalétique et surtout merci aux portables !).

Après 1h 20 de route, nous arrivons au Château de Buros, hôtel de charme, où les propriétaires nous accueillent avec disponibilité et gentillesse. Quelques minutes plus tard, à la Ganaderia de Buros, nous retrouvons toute l’équipe de l’Hôtel Fouquet’s Barrière, Corinne (notre sponsor depuis le début avec la société Ricoh), Nora (notre charmante marraine) et notre nouveau sponsor Prim’Azur, représenté par un jeune homme dynamique,. Nous sommes chaleureusement accueillis par Jean Barrère, qui, monté sur ses échasse, nous fait une petite leçon d’histoire fort intéressante sur ce pays du Gabardan, son lien avec la terre, les pins, la nature.

C’est ensuite, la remise solennelle du chèque de 43 000 € à la communauté des communes du Gabardan, dont le président, Serge Jourdan, rappelle à tout le monde la date du 25 Novembre qui donnera lieu à la première plantation de pins dans le cadre de ce partenariat. Pierre Ferchaud souligne l’efficacité de Christian Rossi, cheville ouvrière de ce partenariat, qui reste en retrait, discret mais efficace.

Après un déjeuner généreux et convivial, nous constatons avec bonheur que nos amis du Gabardan ont avancé sur les projets de manière très concrète en associant les élus des communes mais aussi les habitants et en particulier les enfants qui pourront à travers des ateliers découvrir l’histoire et la richesse de la culture de leur région. Un pays aux fortes racines, qui est fier de ses produits, a le sens de l’accueil et respecte ses engagements. Tout cela nous conforte, si cela était nécessaire, dans le choix de nos partenaires landais. Nous sommes porteurs de valeurs communes et d’un projet qui se pérennise avec beaucoup d’enthousiasme de part et d’autre.